Écrire un roman quand on est auteurice jardinier.e, c’est comme cultiver un jardin sauvage : tu as une idée de ce que tu veux planter, mais tu ne sais pas exactement à quoi ressemblera le résultat final. Contrairement aux architectes qui construisent leurs histoires brique par brique, les jardiniers préfèrent se laisser surprendre par leur imagination. Et c’est parfaitement valable !
Cependant, même les jardinier.e.s peuvent tirer parti de quelques techniques de préparation pour s’assurer que leur histoire tienne la route et qu’ils ne se perdent pas en chemin.
Cet article te propose des astuces adaptées à ton style d’écriture, pour que tu puisses te lancer en toute confiance, sans sacrifier ta créativité spontanée.
Être auteurice jardinier.e signifie que tu écris au fil de l’eau, sans plan précis. Tu te laisses guider par ton inspiration, en découvrant ton histoire en même temps que tes personnages. Cette méthode, intuitive et organique, est pratiquée par de nombreux écrivains célèbres, dont Stephen King.
Les avantages :
Les défis :
Heureusement, il existe des moyens de contourner ces obstacles tout en respectant ta nature de jardinier.e.
Quand une idée germe dans ton esprit, il peut être difficile de savoir si elle a le potentiel pour devenir un roman complet. Voici quelques questions simples pour tester sa viabilité :
Si tu n’es pas complètement emballé.e par ton concept, il y a de fortes chances que tu abandonnes en cours de route.
👉 Astuce : Note ce qui te fascine le plus dans ton idée. Est-ce un personnage ? Une scène clé ? Une ambiance particulière ? Ces éléments seront ton moteur.
Même sans planifier, il est important d’avoir une idée générale du cœur de ton histoire :
Un roman, c’est des dizaines de milliers de mots. Demande-toi si ton idée peut se développer en une histoire riche et captivante sur plusieurs chapitres.
👉 Exercice rapide : Imagine trois scènes fortes qui pourraient figurer dans ton roman. Si elles te viennent facilement, ton idée a probablement du potentiel.
Préparer un roman quand on est jardinier.e ne signifie pas tout planifier. Voici des méthodes légères pour poser quelques bases sans brider ta créativité.
Un synopsis ne doit pas être rigide. Fais-en une version très approximative, en quelques phrases :
Cela te donne une direction générale sans t’imposer de contraintes.
Les fiches personnages et lieux des architectes peuvent te sembler inutiles, mais une version simplifiée peut être précieuse :
Ces notes t’aideront à maintenir une certaine cohérence tout en laissant ton imagination vagabonder.
Avant de te lancer dans ton roman, essaie ces exercices pour mieux cerner ton histoire :
Ces explorations t’aident à plonger dans ton monde sans te forcer à établir une structure rigide.
Même si tu n’as pas de plan détaillé, pense à l’évolution émotionnelle de ton histoire :
Cette trame émotionnelle peut suffire à guider ton écriture.
Il est normal de se sentir perdu.e à certains moments, surtout en écrivant sans plan. Voici des astuces pour rester motivé.e et avancer sereinement :
En relisant régulièrement, tu peux :
Les idées surgissent souvent en écrivant. Garde un carnet ou un fichier pour noter les développements futurs, sans t’imposer de les organiser immédiatement.
Ton premier jet n’a pas besoin d’être parfait. Laisse-toi aller, explore, et garde à l’esprit que tu pourras toujours revenir dessus pour ajuster ou restructurer.
Une fin réussie se prépare dès le début. Assure-toi que :
Un bon dénouement ne signifie pas forcément une conclusion heureuse, mais il doit être cohérent et offrir une certaine satisfaction au lecteur.
Être auteurice jardinier.e, c’est une manière unique et intuitive de raconter des histoires. Avec quelques outils adaptés, tu peux écrire librement tout en assurant la cohérence et la solidité de ton roman.
N’oublie pas : chaque auteurice a sa propre méthode, et il n’y a pas de bonne ou de mauvaise façon d’écrire. Ce qui compte, c’est de trouver ce qui fonctionne pour toi et de cultiver ton jardin littéraire à ton rythme.
Alors, à tes mots, et bonne écriture ! 🌱